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02 mars 2023

Sacs à dialyse, briques, frites de piscine

Il s’en est passé des choses cette année au Laboratoire pour les écosystèmes aquatiques perturbés (LEAP)! Emma Derrick et Maxime Guglielmetti, lauréats des bourses de recherche Gault 2022, utilisent les étangs du LEAP pour étudier les réactions du bactérioplancton en présence d’herbicides. Le bactérioplancton, c’est l’ensemble des bactéries aquatiques qui évoluent librement dans la colonne d’eau. Essentiel à la santé et au fonctionnement des écosystèmes aquatiques, il sert souvent d’indicateur de la qualité de l’eau.

Il n’est certes pas facile de contrôler les déplacements d’organismes aussi minuscules, mais c’est un défi que le duo de recherche a relevé avec originalité. Sur la photo, Emma tient un dispositif semi-perméable qui laisse passer les petites molécules, mais pas les bactéries. Comment? Grâce à une membrane à dialyse, tout simplement! Pour maintenir l’instrument à la bonne profondeur, on attache l’une des extrémités à une brique et l’autre à une frite de piscine.

Une femme sort d’un bassin deux sacs attachés à une brique et à une frite de piscine.
Emma Derrick sort un dispositif expérimental d’un étang sans herbicide (photo : Alex Tran)

« Nous avons décidé d’utiliser les sacs parce que nous pouvions y introduire les bactéries et les examiner à part pendant toute l’expérience. Si nous les avions mises directement dans l’étang, nous n’aurions probablement pas pu les réisoler par la suite, explique Emma. Nous employons les sacs pour étudier l’évolution de notre bactérie (Pseudomonas fluorescens) en réponse aux herbicides à base de glyphosate à la fois lorsque celle-ci est isolée de sa communauté bactérienne naturelle et lorsqu’elle est en contact direct avec d’autres bactéries. Cette façon de procéder nous éclaire sur les conséquences du ruissellement d’herbicides. Les terres agricoles se trouvent souvent à proximité d’étendues d’eau douce, d’où la pertinence de ce projet de recherche. »

L'équipe de recherche

Emma Derrick est une étudiante à la maîtrise supervisée par Jesse Shapiro, professeur agrégé au Département de microbiologie et d’immunologie de McGill. Elle a grandi en Ontario avant d’emménager à Montréal pour poursuivre ses études. Elle aime la randonnée, la course, le vélo et le ski de fond.

Photo d’une femme à l’extérieur.
Emma Derrick au LEAP (photo : Alex Tran)

Étudiant en quatrième année au baccalauréat en biologie, Maxime Guglielmetti est supervisé par Rowan Barrett, professeur adjoint au musée Redpath et au Département de biologie de McGill. Français d'origine ayant grandi en Californie, Maxime aspire à faire des études supérieures en écologie pour trouver de meilleures façons de protéger les écosystèmes de la planète. Passionné d’arts visuels, il passe son temps libre à dessiner et à apprendre de nouvelles techniques.

Photo d’un homme à l’extérieur.
Maxime Guglielmetti au LEAP (photo : Alex Tran)

Frédérique Truchon
Chargée des communications
Réserve naturelle Gault

En-tête : Maxime (à gauche) et Emma (à droite) inspectent l’un des étangs expérimentaux (photo : Alex Tran)

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