Le 29 août dernier, la principale Suzanne Fortier a participé au lancement d’un ballon sonde météorologique dans un ciel bleu clair à la Réserve naturelle Gault de Mont-Saint-Hilaire. Selon l’équipe de recherche, le ballon parcourra quelque 20 kilomètres en hauteur pour recueillir de précieuses informations météorologiques. Alors que le ballon géant, équipé d’une bannière rouge de McGill, s’élevait de plus en plus haut, un groupe d’enfants des environs a poussé des cris de joie, capturant ainsi parfaitement l’excitation du moment.
Lancement d’un ballon sonde météorologique lors de l’inauguration. De g. à dr. : Roseann O’Reilly Runte, PDG de la Fondation canadienne pour l’innovation; le Pr John Gyakum et la principale Suzanne Fortier, Université McGill; Christina Vigna, DG des affaires universitaires, étudiantes et interordres au ministère de l’Enseignement supérieur du Québec; et Marc-André Guertin, maire de Mont-Saint-Hilaire. (photo : Frédérique Truchon)
Quelques minutes auparavant, la principale et une foule de dignitaires ont inauguré une nouvelle installation de recherche, le Système d’observation de la Terre adaptable (AEOS), à la Réserve. Ce système est maintenant accessible aux chercheuses et chercheurs qui mènent des travaux de pointe sur les conditions météorologiques extrêmes. Il sert également de laboratoire pour la recherche écologique avancée. Grâce à une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), ce nouveau pavillon ouvre la voie à l’avancement de la recherche environnementale en reliant la Réserve naturelle Gault aux stations de recherche du projet dans la vallée du Saint-Laurent et dans différentes parties du monde.
Photo : Frédérique Truchon
« Cette installation représente un renforcement majeur de nos capacités de recherche, avec un afflux de systèmes d’observation très sophistiqués qui permettront d’analyser et de modéliser le système terrestre de la vallée du fleuve Saint-Laurent », a déclaré John Gyakum, directeur du Département de sciences atmosphériques et océaniques.
« J’insiste sur la lettre A [dans AEOS], car elle fait référence à l’aspect “adaptable”, indiquant que nos systèmes d’observation pourront être adaptés aux objectifs scientifiques précis d’un projet », a déclaré le Pr Gyakum. C’est là toute la beauté de cette opération. Il ne s’agit pas d’un simple bâtiment. Il ne s’agit pas seulement d’un ensemble d’instruments en un endroit. Le but est de pouvoir s’adapter aux besoins scientifiques d’un projet qui peut se dérouler dans diverses régions du Québec, du Canada et de tout autre pays dans le monde ».
« Les recherches menées [au laboratoire AEOS] permettront de s’attaquer à certains des problèmes les plus urgents sur la planète », a expliqué la principale. « Nous devons protéger l’environnement, mais nous devons aussi harmoniser la relation entre les humains et l’environnement pour que tous puissent s’épanouir ».
La principale Fortier a poursuivi en remerciant les personnes et les organismes qui ont soutenu la création de l’AEOS, notamment la FCI, le gouvernement du Québec, ainsi que le maire et les citoyens de Mont-Saint-Hilaire.
Photo : Alex Tran
Observations continues et en temps réel
Le nouveau laboratoire du Système d’observation de la Terre, composé de laboratoires de biologie et de sciences atmosphériques, est conçu pour synthétiser les recherches des deux disciplines afin de fournir des observations continues et en temps réel du système terrestre de la vallée du fleuve Saint-Laurent.
L’équipe de recherche du nouveau laboratoire d’observation, composée notamment des professeurs John Gyakum, Frédéric Fabry, Daniel Kirshbaum et Yi Huang du Département de sciences atmosphériques et océaniques, étudie les systèmes météorologiques de la vallée du fleuve Saint-Laurent. Le Pr Hans Larsson et ses collègues du Département de biologie, Melania Cristescu, Gregor Fussman, Andrew Gonzalez et Irene Gregory-Eves, étudient également les effets de la température et du climat sur les organismes vivants. Le Système d’observation de la Terre adaptable facilitera également les analyses et les études d’échantillons d’eau, de sol et de matières biologiques. Combiné à une gamme d’instruments météorologiques, de drones et de laboratoires mobiles, le laboratoire d’observation servira de centre de collecte, de traitement et d’analyse des données sur place.
Photo : Alex Tran
Certains travaux sont déjà en cours. Pendant six semaines, en février et mars, des chercheuses et chercheurs de McGill ont participé à un projet nord-américain à grand déploiement, qui s’est déroulé dans la vallée du fleuve Saint-Laurent et auquel ont participé des chercheuses et chercheurs de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université d’Albany, de l’Université du Wyoming, de l’Université du Colorado et du Conseil national de recherches du Canada. Ils ont recueilli des données lors de conditions météorologiques extrêmes, afin de mieux comprendre les transitions entre les types de précipitations hivernales, comme le verglas et la neige. Cette recherche devrait également faciliter l’amélioration des prévisions météorologiques des différents types de précipitations hivernales.
Cet article a été écrit par Claire Leowen et Neale McEvitt et publié le 29 août 2022 dans le McGill Reporter.
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En-tête : Photo par Alex Tran