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02 mars 2022

Un cerf par-ci, un cerf par-là... Ils sont partout!

Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) est bien connu des visiteurs de la Réserve naturelle Gault. On en rencontre de plus en plus en randonnée dans la montagne. En effet, la densité de cerfs a beaucoup augmenté dans le nord-est du continent au cours des dernières décennies suite à la réduction de son territoire et à la diminution des prédateurs. Saviez-vous que les cerfs de la Réserve sont au cœur de nombreux projets de recherche depuis 2006? Certains projets de surveillance à long terme mesurent les impacts de leur broutement sur la végétation. D’autres visent à établir leur répartition sur la montagne. Ces initiatives découlent généralement d’un même questionnement : combien y a-t-il de cerfs dans la Réserve?

La surveillance de la population est importante pour la conservation des milieux naturels. Une surabondance de cerfs peut nuire considérablement à la santé de la forêt. Malheureusement, on ne peut demander aux cerfs de faire la file tous les deux ans pour un recensement. Ainsi, les biologistes doivent user d’ingéniosité pour obtenir l’information souhaitée. Souvent, ils profitent de l’hiver, car l’absence de feuilles facilite le repérage des cerfs. On peut alors les compter, par exemple, en survolant la forêt en hélicoptère. Tim Elrick, directeur du Centre d'information géographique de l’Université McGill, a également mis à l’essai des drones munis de caméras infrarouges. Ces dernières années, des étudiantes et étudiants du laboratoire de Virginie Millien, professeure adjointe, conservatrice en chef et conservatrice de paléontologie et de zoologie du Musée Redpath de l’Université McGill ont utilisé des pièges photographiques pour étudier le cerf de Virginie, une technique qui a l’avantage de fonctionner en toute saison.

Savoir bénéficier des avancées technologiques

Les pièges photographiques sont munis de capteurs de mouvement. Lorsqu’un animal passe devant, l’appareil se déclenche et prend des photos ou enregistre une vidéo. Cette technologie donne accès à de l’information autrement difficile à obtenir sur le monde secret des animaux. Puisque les biologistes n’ont pas à rester sur le terrain; ils peuvent observer les animaux sans les déranger et ainsi en apprendre davantage sur leurs comportements en l’absence d’humains. De plus, ces appareils offrent un avantage intéressant : ils n’ont pas besoin de dormir, de manger ni de prendre une pause. Ils continuent de fonctionner pendant que les biologistes se consacrent à d’autres tâches. Tout le monde y gagne!

Un cerf de virginie traverse un sentier de randonnée
Une biche traverse un sentier de la Réserve (photo : Alex Tran)

De plus en plus d’études mettent à contribution les pièges photographiques pour estimer une population ou repérer des espèces rares ou farouches. Les avancées technologiques récentes permettent de gagner en efficacité dans le travail de recherche. Au cours des dernières années, le prix de ces appareils a diminué et leur qualité d’image s’est accrue. De plus, les biologistes ont maintenant recours à l’intelligence artificielle pour analyser plus rapidement les données qui en sont tirées. Avec un peu d’ingéniosité, on peut utiliser les outils comme les pièges photographiques, les drones et d’autres technologies pour mieux comprendre – et éventuellement protéger – les écosystèmes.

Frédérique Truchon
Chargée des communications
Réserve naturelle Gault de l’Université McGill

En-tête : La fourrure du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) devient grisâtre en hiver pour un meilleur camouflage (photo : Alex Tran)

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Article publié le 12 juillet 2018 dans Le Devoir par Amélie Daoust-Boisvert pour la série Grandeur Nature.

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