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25 janvier 2022

L'expérience d'Egor Katkov à la Réserve naturelle Gault

« Nature, connexion humaine et science », c’est avec ces trois mots qu’Egor Katkov décrit son stage à la Réserve naturelle Gault de l’Université McGill.

Son aventure a commencé en 2014. Durant le dernier été avant la fin de son baccalauréat en biologie et informatique, Egor Katkov voulait réaliser un stage. Au début, il cherchait des opportunités dans le domaine de l’informatique, mais c’est l’environnement qui l’intéressait davantage. Une publication de la Réserve naturelle Gault sur le site de l’Université McGill a attiré son attention.

« Je me suis dit que c’était ça que je voulais faire : aller quelque part dans la nature et faire des choses concrètes. J’avais déjà de l’expérience avec les camps d’été comme moniteur en escalade. C’était un peu le même vibe, mais au lieu de gérer des enfants, je gérais des trucs de science », plaisante-t-il.

Durant son été à la Réserve naturelle Gault, Egor a travaillé sur plusieurs projets de recherche. Il a mesuré la hauteur du trille blanc, une plante qui peut prendre 15 ans à produire sa première fleur. Il devait déterminer l’effet des cerfs de virginie sur la taille de cette plante. Un autre projet auquel il a participé est celui des « Hobos », des sondes qui mesurent la température de l’air et du sol. « Notre travail était d’aller collecter les données. On se basait sur une carte et un GPS pour trouver ces mini stations météo », raconte l’étudiant qui avait 21 ans à l’époque. Le stage lui a permis de découvrir le monde de la recherche. « Ça m’a vraiment donné une intro à ce que c’est de “faire la science”. »

Parmi tous les projets auxquels Egor a contribué, celui sur les phytoplanctons était de loin son préféré. L’expérience se déroulait dans un grand dôme transparent pompé avec du CO2, au centre duquel se trouvait une piscine. « On mettait une sonde dans l’eau pour voir la concentration de la chlorophylle et les quatre différentes sortes de phytoplanctons. On essayait de savoir si le CO2 de l’atmosphère allait affecter le phytoplancton dans l’eau », explique-t-il.

Un retour à la Réserve naturelle Gault

Egor a tellement apprécié la recherche sur les phytoplanctons qu’il a choisi d’en faire son projet pour ses études graduées. « J’aimais vraiment utiliser la sonde pour avoir des données sur le phytoplancton et être dans la nature, souligne Egor, aujourd’hui à sa cinquième année d’études graduées. J’avais aussi envie de retourner à la Réserve. Ça m’a donné une parfaite excuse. » Il a commencé sa maîtrise sous la direction de Gregor Fussmann, alors directeur de la Réserve, puis a fait un passage accéléré au doctorat.

Ce n’était plus dans la piscine du dôme que se faisait l’expérience, mais plutôt dans le lac de la Réserve. « C’était un quai flottant dans lequel il y avait des trous d’environ un mètre de diamètre. On y mettait des sacs de plastique que l’on remplissait avec l’eau du lac », raconte Egor.

Egor Katkov remplit un sac avec l'eau du Lac Hertel Egor remplit un sac avec l'eau du lac Hertel (photo : David Maneli)

L’étudiant, alors à sa première année de maîtrise, a pu profiter de la science citoyenne. « J’ai demandé à des membres du McGill Outdoors Club de m’aider avec l’expérience. J’offrais le lift jusqu’à la Réserve. Le matin, ils m’aidaient à échantillonner et l’après-midi, quand j’étais au labo, ils pouvaient se promener dans la montagne. »

D’ici la fin de son doctorat, Egor partira à l’étranger grâce à ÉcoLac, un programme de formation du CRSNG en écologie lacustre et fluviale. « Je planifie aller à l’Université d’Amsterdam où beaucoup de gens s’intéressent à la relation entre le CO2 et le phytoplancton. Je pense que c’est une bonne place pour créer des collaborations et monter un projet avec eux », s’enthousiasme-t-il.

Après son doctorat, Egor se dit ouvert aux opportunités. « Ça me ferait plaisir de faire un postdoc, comme ça me ferait plaisir de travailler en entreprise ou au gouvernement. J’aimerais aussi être professeur au Cégep ou à l’université, ou avoir ma propre entreprise et faire quelque chose de concret qui va aider la Terre. »

Peu importe ce qui attend Egor dans le futur, il se souviendra toujours du stage qui a rendu le tout possible.

« L’expérience était vraiment positive. Si j’avais à le refaire, je saurais mieux comment faire mes expériences, dit-il en riant. Mais sur le plan de mon stage, je ne ferais rien différemment. Je recommande l’expérience à tout le monde qui aime être dans la nature, faire des trucs manuels et qui s’intéresse à la science. »

Portrait d'Egor Katkov Egor Katkov (photo : David Maneli)

Si vous souhaitez permettre à d’autres étudiants de vivre une expérience comme celle d’Egor et encourager la relève scientifique, vous pouvez soutenir la Réserve naturelle Gault de l’Université McGill.

Pour plus d'informations sur le programme de stage, veuillez envoyer votre curriculum vitae à David Maneli , directeur associé.

En-tête : Lac Hertel (photo : Alex Tran)

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