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05 novembre 2021

Faire du thé pour comprendre les changements climatiques

Ces derniers mois, la Réserve naturelle Gault a été l’hôte d’un projet collaboratif réunissant des chercheurs de l’Université McGill et d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). Dans le cadre de ce projet, Maude Lachapelle, doctorante à l’Université McGill, examine les effets des contaminants sur les réseaux trophiques aquatiques.

À son premier jour à la Réserve, l’équipe a commencé par préparer du « thé de feuilles », un mélange de feuilles mortes et d’eau qu’elle a laissé macérer quelques semaines avant de lancer son expérience. Avec ce liquide riche en carbone organique dissous, Maude peut reproduire les phénomènes de plus en plus courants de brunissement et d’eutrophisation des lacs pour voir comment ils modifient l’absorption du mercure chez les organismes vivants dans des lacs, comme le lac Hertel.

Pour leur expérience, Maude et son équipe se sont servies du quai flottant sur le lac Hertel, qui comporte 32 unités expérimentales – des « mésocosmes » – imitant l’environnement immédiat le plus fidèlement possible tout en créant une barrière entre l’expérience et l’eau du lac. Maude peut ainsi reproduire les phénomènes de brunissement et d’eutrophisation des lacs sans risques, tout en maintenant la variation naturelle de la température de l’eau, ce qui est impossible en laboratoire.

Durant l’été, la Réserve naturelle Gault grouille généralement de chercheurs. Si les travaux sur le terrain ont tendance à ralentir avec la chute de la température, certains chercheurs profitent des changements de saisons pour trouver réponse à des questions précises. Maude, par exemple, répétera son expérience d’une saison à l’autre pour déterminer comment les changements climatiques peuvent influencer les mécanismes qu’elle étudie avec son équipe.


Maude Lachapelle (gauche) et Zofia Taranu (droite) sur le quai flottant du lac Hertel (photo : Alex Tran)

Quelques mots sur la chercheuse
Après avoir décroché une maîtrise en sciences végétales à l’Université McGill en 2011, Maude est entrée sur le marché du travail. Son chemin a fini par la mener à ECCC, où elle a été assistante à la recherche ces six dernières années. Elle est retournée sur les bancs d’école en janvier 2021 pour entamer des études doctorales sous la supervision de la professeure Irene Gregory-Eaves (Université McGill) et de la diplômée de McGill Zofia Taranu (ECCC). Après l’obtention de son diplôme, Maude aspire à devenir gestionnaire de programmes de recherche pour un organisme gouvernemental.

Frédérique Truchon
Chargée des communications
Réserve naturelle Gault de l’Université McGill

En-tête : Le « thé de feuilles » prêt à macérer (photo : Alex Tran)

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